Startup ou start-up ?

Un de nos lecteurs récents sur Internet a commenté, « Start-up = young pousse », sur un essai que nous avons écrit pour Maddyness. Il m’a probablement encouragé à utiliser l’expression française préférée par l’Académie française plutôt que l’anglaise. Si cet article suit cette logique, alors au lieu d’utiliser les termes « start-up » ou « startup », le terme « jeune pousse » devrait être utilisé pour décrire une nouvelle entreprise innovante.

Au contraire, ce n’est pas ce que vous entendrez recommander chez Mots-Clés, l’agence de communication éditoriale et d’influence. La Commission d’enrichissement de la langue française propose souvent des alternatives aux anglicisations les plus répandues. En conséquence, l’or est entré dans très peu de langages courants.

Ce faible taux d’utilisation de néologismes pour remplacer des mots d’origine étrangère peut être attribué à un certain nombre de facteurs. On s’arrêtera à n’en citer qu’un : la conviction de Mots-core Clés selon laquelle « la place du pouvoir est dans la parole ». Il a le pouvoir d’élever ou de délégitimer notre profil auprès de certains publics.

Peut-être que certains de vos groupes démographiques cibles ne parlent pas couramment le français, et c’est pourquoi vous êtes plus intéressé par une « start-up » ou un « jeune-pik » qu’une entreprise « établie ».

Doit-on adopter une définition uniforme de « startup » ?

Si vous consultez des dictionnaires de référence, vous trouverez la réponse clairement énoncée. Écrivez « startup » dans les dictionnaires Larousse et Robert. En fait, le mot « startup » est apparu pour la première fois en 1992 dans les dictionnaires de référence français sous la forme d’une entrée conjointe.

Il vient de l’expression anglaise « start-up company », qui dérive du verbe « démarrer » et décrit les nouvelles entreprises qui sont encore en train de définir leur modèle économique mais qui ont un fort potentiel de croissance ou des aspirations d’expansion rapide. Que vous parliez français ou anglais, vous verrez que ce mot était autrefois séparé par un affixe union.

Du point de vue des résultats du moteur de recherche de Google, on ne voit que du texte et des chiffres. Avec près de 5 milliards de dollars de résultats, la startup bat de loin les 30 millions de dollars estimés par l’entreprise.

Lorsque vous comparez les deux recherches à l’aide de Google Trends, vous entendez une toute autre mélodie. Ce n’est pas seulement que l’intérêt pour le mot « startup » commence à décliner en France vers cette année-là. Cependant, il est beaucoup plus recherché qu’une startup.

Quand un mot étranger entre en français standard ?

Ce que l’on peut voir, c’est que l’orthographe d’un mot emprunté change au fil du temps à mesure qu’il s’adapte à sa nouvelle langue d’origine. Le mot « startup » est né d’une fusion en anglais et en français.

Puis il a abandonné le trait unificateur, ce qui a entraîné la présence de deux orthographes côte à côte et le développement rapide d’une orthographe sans le signe unissant. Par conséquent, plusieurs nouveaux mots français, dont week-end, best-seller, bilan, offshore et flashback – sont ainsi entrés dans la langue.

Vous remarquerez que je n’ai pas utilisé d’union commune pour aucun de ces mots dans l’orthographe, et il y a une bonne raison à cela. Les corrections orthographiques de 1990 offrent ce genre de rationalisation. Un certain nombre de mots ont été fusionnés, perdant l’écart ou l’union qui séparait autrefois leurs composants. Cela s’applique notamment aux prêts.

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Question d’éthique pour la communauté des startups

Quelle est la bonne façon d’épeler « démarrage » lorsqu’il s’agit d’une entreprise ? Au moment de faire un choix, il est important de tenir compte des valeurs de votre entreprise ou organisation. Originaire de la rhétorique classique, le concept d’ethos a été revitalisé via l’analyse du discours, notamment par Ruth Amossy.

Elle suggère que nous pourrions caractériser un ethos comme « une mise en scène de soi, plus ou moins prédéterminée » lorsque nous examinons la façon dont il est exprimé verbalement. Ainsi, le vocabulaire que vous utilisez influence l’image mentale que vous évoquez. En plus de cela, son orthographe est correcte.

Regardons notre propre situation : qui écrit startup et qui préfère startup (source de données : résultats de recherche Google anonymes) ? Capital, Internet, 20 minutes, le monde : une startup.

Bpifrance, les médias en ligne Maddyness et Frenchweb, ou encore la jeune Legalstart sont toutes des startups. Force est de constater que les médias traditionnels et/ou grand public accordent aux startups moins d’attention qu’elles ne le méritent, malgré leur large diffusion auprès des acteurs clés de l’innovation.

Le mot « startup » suggère une approche quelque peu neutre : lors de l’écriture d’une startup, il est préférable de s’en tenir au style suggéré par le dictionnaire. Avant qu’ils ne puissent devenir leur propre être ? En effet, la fonction des dictionnaires est d’enregistrer les usages sociaux antérieurs. Si vous écrivez pour une grande organisation ou une entreprise qui s’adresse à un large public, c’est la voie à suivre.